LE BURNOUT DES MEDECINS. Quel traitement ?
Anne-Marie PIFFAUT
14 Novembre 2013
Grillé de l’intérieur
L'hospitalisation est nécessaire en cas de dépression grave ou pour tout autre trouble psychiatrique aigu. Il existe un service hospitalier à Besançon, où sont reçus dans la discrétion les médecins victimes d'un burnout, gravement dépressifs et dépendants à la nourriture, au tabac, à l’alcool et aux drogues.
Concernant le burnout, ce qu’il faut savoir :
Le burnout n’est pas une dépression, mais les confrères médecins le traitent souvent avec des antidépresseurs par manque de formation. Si la dépression grave se traite avec l'association antidépresseurs et psychothérapie, le burnout ne se traite pas avec des antidépresseurs.
La plupart des assurances médicales ne délivrent pas d’indemnités journalières si la personne, médecin de surcroît, n’est pas hospitalisée et ne prend pas d'antidépresseur !
La plupart des contrats d'assurance habitation excluent la dépression. Or, puisqu'il faut prendre des antidépresseurs pour toucher ses indemnités journalières, il faut continuer à rembourser ses prêts. Et si on ne prend pas d'antidépresseur, on ne touche pas ses indemnités journalières ce qui est profondément injuste.
Si le sujet refuse l’hospitalisation, les indemnités ne seront versées que tardivement (trois mois plus tard), après une bagarre sans nom avec les experts des sociétés d'assurance.
Comment vivre et payer ses charges pendant trois mois ?
Comment vivre et payer ses charges pendant trois mois ? (alors que le médecin a cotisé des années pour toucher ces indemnités en cas d’arrêt). Ce trouble financier aggrave la santé du patient et l’empêche de se reposer… Dans ce cas, les trois premiers mois d’arrêt de travail sont occupés à faire valoir ses droits : paperasses et expertises médicales de la CARMF et des assurances médicales, dossiers à remplir à plusieurs reprises, appels téléphoniques +++. Comment se reposer dans ce cas ?
On met en évidence le schisme, on tourne en rond et c'est un facteur aggravant, retardant une évolution bénéfique vers la guérison du burnout car le médecin doit se battre pour faire comprendre la perversion de ce système et faire valoir ses droits.