"- Docteur je ne supporte plus les bruits
- De quels bruits s'agit-il?
- Le bruits de bouche , puis de nez, de respiration et du ventre
- Depuis quand ne supportez-vous plus les bruits de bouche, de nez, du ventre?
- Depuis tout petit. Au début c'était les bruits de bouche de ma mère, après c'était quand elle respirait, maintenant ce sont ceux de mon père et même de toute la famille.
- Donnez moi une scène représentative de vos difficultés. Une scène récente.
- Ce weekend, j'étais chez mon oncle, il croquait une pomme, j'ai cru que j'allais exploser
- Fermez les yeux. Quand vous revivez cette scène, qu'est-ce que ça fait dans votre corps?
- J'étouffe, je suis tout contracté, j'ai mal au ventre, mes oreilles vont exploser".
Quelques minutes de régulation émotionnelle et les symptômes disparaissent.
Des personnes témoignent qu'en ayant pratiqué régulièrement la résolution émotionnelle, elles supportent les bruits qui auparavant les horripilaient.
L'horripilation, quand les poils se hérissent est un des symptômes constaté aussi chez les personnes qui se remémorent la scène agaçante.
Dans la misophonie, il n'est pas rare que les personnes critiquent le parent qui les horripilait enfant, celui-ci dépassant les limites de ce qu'elles pouvaient supporter. Elles ne se sentaient pas respectées en tant que personnes face à un adulte sans gêne, bruyant, irrévérencieux, mais pas seulement. Il était aussi envahissant, contrôlant, méfiant, fouillant dans leur chambre, les interrogeant sur leur emploi du temps, regardant les messages de leur téléphone par exemple.
Il n'est pas facile en tant qu'enfant ou de conjoint de supporter un tel individu. C'est même parfois très culpabilisant de le rejeter alors qu'il est aimé par ailleurs.
Comment l'enfant ou le conjoint peut-il manifester ses sentiments positifs quand cette personne sans aucun respect, éructe, émet des vents, renifle, crache à tout bout de champ, et même quand il/elle s'approche de lui. C'est impossible. Un fois en passant, c'est supportable mais tout les jours, cela relève du stress chronique avec pour conséquence des troubles du comportement, de l'attention et de la mémorisation. Et souvent derrière la colère, se cache une profonde tristesse et un sentiment d'impuissance.
La pensée contrant le sentiment d'impuissance est qu'il y a des solutions possibles.
Quelles solutions?
On a vu la régulation émotionnelle en différé avec un thérapeute , Mais aussi les techniques d'affirmation de soi qui permettent de retrouver estime de soi et confiance en soi.
Si avec les TCC, il fallait une trentaine de séances de 3/4 d'heure, avec l'EMDR plusieurs séances d'une heure trente, maintenant avec les techniques de résolution émotionnelles quelques minutes suffisent. Il n'y a pas besoin de donner d'explications parce que ça ne passe pas par le mental mais par le corps. Il suffit que la personne revive ce moment le plus pénible et traverse les émotions ressenties dans son corps, de les laisser évoluer d'elles-mêmes pour qu'elles disparaissent.
Toutes les racines émotionnelles seront traitées les une après les autres avec l'aide d'un thérapeute certifié. Donc il faudra quelques séances mais très peu la plupart du temps, elles se comptent sur les doigts d'une main.
ça semble tout simple mais ce n'est pas toujours le cas surtout lorsqu'il s'agit d'enfants ou de femmes sans grandes ressources et qu'il règne un climat délétère en famille. C'est à lui, à elle de se prendre en charge et parfois d'attendre l'heure où il/elle pourra devenir autonome et vivre sa vie en toute sérénité. Ainsi pourra-t-il/elle patienter sans trop d'émotion en pratiquant la résolution émotionnelle en situation, chaque fois qu'une émotion le/la perturbera. Ceci en attendant l'heure...
Des études on prouvé qu'en régulant ses émotions, les pensées bloquées par les émotions, se libèrent. Les tests d'intelligence l'ont prouvé.
Pour penser clairement, il faut se retrouver dans le calme et la sécurité.
L'avantage de la résolution émotionnelle est qu'elle agit rapidement pour peu que les sujets l'utilisent dès qu'ils en ont besoin.